Logistique - 04.12.2019
Engagés au quotidien sur le réaménagement de la Jonction du Grand-Saconnex (JAG), la police de la route, le Service intercantonal d'entretien du réseau autoroutier (SIERA) et un bureau d'ingénieur trafic travaillent en synergie pour garantir le flux de trafic. Trois acteurs clés pour un but commun : assurer la sécurité des usagers et des professionnels mobilisés sur la route durant les travaux.
Les travaux préparatoires sur le terre-plein central étant terminés, les entreprises de génie civil peuvent désormais intervenir sur les extrémités des ponts et sur les autres ouvrages le long de la chaussée. Elles ont dès lors besoin de se déplacer dans les talus et à côté de la bande d’arrêt d’urgence. Dans cette perspective, l’équipe chargée du phasage trafic a ramené la circulation au centre pour laisser le maximum d’espace aux hommes et aux engins mobilisés sur le chantier.
3 scénarios pour les phasages trafic
Les centres d’entretien de Bursins et de La Chapelle vont planifier les changements de phase trafic en fonction des besoins du chantier JAG. Avec l’aide de l’ingénieur trafic et de la police de la route, ils vont définir puis mettre en œuvre l’un des scénarios suivants :
-
Fermeture de voies
Visant à protéger les ouvriers mobilisés sur la chaussée, cette opération nécessite de sécuriser la zone en travaux en utilisant un camion tampon pour faire obstacle et amortir le choc en cas d’accident. L’installation du camion tampon requiert au préalable la mise en place d’une signalisation avancée pour avertir les usagers de la tenue des travaux. -
Bidirectionnel
Ce mode est le seul qui permette de fermer une chaussée complète tout en garantissant le flux de trafic sur l'autre chaussé en bidirectionnel. Il nécessite une organisation accrue entre tous les acteurs impliqués pour mener à bien les opérations logistiques nécessaires, comme par exemple la fermeture puis réouverture de voie, la signalisation, le balisage ou encore la mise en place du passage de déviation. -
Sortie forcée
Il s'agit de fermer complètement la chaussée à la circulation à l'aide d’un camion tampon et d’un balisage conséquent pour faire sortir les usagers sur la route cantonale. Au vu des perturbations générées sur les usagers qui doivent sortir de l'autoroute, ce mode n’est utilisé qu’en dernier recours.
Le scénario privilégié :
Le bidirectionnel est privilégié par l’OFROU et les mandataires, car il permet aux usagers de rester sur l’autoroute avec la seule contrainte de ralentir leur vitesse. Toutefois, dans un contexte aussi complexe que celui de la JAG, il n’est pas toujours possible d’y recourir.
Un mot d’ordre : sécurité
Le basculement du chantier d’une chaussée sur une autre requiert à chaque fois une fermeture de voies et une intervention. Démarrées dans la nuit, ces dernières sont interrompues le lendemain matin de manière à ce que les véhicules puissent se réapproprier entièrement la route. Pour intervenir, les entreprises de génie civil bénéficient ainsi d’une fenêtre allant de 21h00 à 6h00, lorsque le trafic est plus faible.
Toutes ces interventions requièrent une préparation importante pour anticiper et réduire au maximum les risques liés à cet environnement sensible. Les équipes des centres Bursins – La Chapelle travaillent sur des synoptiques, qui sont des plans de signalisation donnant une vue schématique du réseau. Sur cette base, une stratégie est établie conjointement avec la police des routes. Celle-ci décide en dernier lieu de la manière de mener les travaux pour les aligner sur les directives, en particulier lors de la venue de leaders politiques étrangers.
Chiffres clés