L’éclairage d’un ouvrage d’art tel que le pont haubané du Grand-Saconnex nécessite une attention toute particulière due à son emplacement proche de l’aéroport international de Genève et aux contraintes liées au site, au paysage, aux usagers et à l’impact sur la faune et la flore. Architectes, paysagistes et urbanistes se sont penchés sur la question et proposent une solution qui permet de sublimer l’ouvrage tout en garantissant sécurité des usagers, protection de l’environnement et efficience énergétique.
Comprendre le territoire, l’ouvrage et ses usages avant…
Tout projet d’éclairage commence par une cartographie de l’éclairage du site et par une analyse du territoire et des usages actuels. Ces bases permettent ensuite de définir des objectifs d’éclairage pour l’ouvrage qui tiennent compte des contraintes du site comme la sécurité de l’aéroport, les corridors d’obscurité pour la faune et des usagers de la route. En plus de maîtriser la consommation d’énergie, le concept d’éclairage doit aussi minimiser la pollution lumineuse.
…de faire le choix du jeu de lumières
Le choix final du type d’éclairage est ensuite fixé en fonction des spécificités de l’ouvrage, comme ici le mât central, les vingt haubans et les voiries de la route cantonale et de l’autoroute. Les visions à la fois proche et lointaine des différents usagers sont aussi prises en compte, jusqu’à la vision des voyageurs se trouvant dans les avions ! On distingue dans le choix des lumières l’éclairage dit fonctionnel de l’éclairage de mise en valeur. Le premier correspond à l’éclairage des voiries et a pour priorité la sécurité des usagers. Le deuxième permet de mettre en valeur les lignes architecturales de l’ouvrage. L’horizontalité est soulignée par un ruban LED en blanc de tonalité chaude et la verticalité par deux projecteurs placés au pied de mât principal et illuminant en contre-plongée.
Test grandeur nature et la lumière fût !
La configuration définitive de l’éclairage doit être testée sur le terrain et les paramètres comme la puissance, la hauteur et l’inclinaison, qui ont été prédéfinis à l’aide de logiciels de calculs, sont testés et réglés en situation réelle. Après les derniers réglages, le moment de vérité arrive lorsque l’on appuie sur l’interrupteur de mise en service. On peut alors apprécier et juger de la réussite du projet d’éclairage, qui doit à la fois sublimer l’ouvrage tout en restant décent et discret pour s’intégrer dans le paysage nocturne.