La jonction autoroutière du Grand Saconnex est un axe stratégique qui requiert de nombreux équipements de sécurité ainsi qu’une surveillance en temps réel. Parfois visibles, souvent invisibles (lire à ce sujet l’article intitulé « Les équipements électromécaniques : la partie immergée de l’iceberg »), les équipements dits d’exploitation et de sécurité (ESS) comprennent aussi bien la signalisation variable ou l’éclairage de la chaussée que les installations de vidéosurveillance. Afin de préparer le terrain pour ces divers équipements, l’ingénieur électrotechnique travaille en étroite collaboration avec l’ingénieur civil.
Chantier sous surveillance
Durant les travaux préliminaires, un dispositif de surveillance du chantier de la JAG a été mis en place afin de pouvoir suivre en tout temps son impact sur le trafic routier. Neuf caméras vidéo, raccordées à un poste opérateur dans la salle de commande de la gendarmerie, permettent ainsi de garantir les interventions de sécurité en cas d’évènement majeur.
À jonction complexe, sécurité démultipliée
La phase actuelle des travaux se concentre à présent sur les équipements de sécurité et de surveillance définitifs. Comprenant les carrefours nord et sud ainsi que les bretelles, la sortie du tunnel de Ferney et le pont haubané, la jonction du Grand-Saconnex représente un tronçon de 3 km qu’il faut équiper et interconnecter. Les équipements suivants permettront de régler la fluidité du trafic, d’améliorer la sécurité des usagers ainsi que de garantir des interventions rapides en cas de besoin :
- 5 caméras de surveillance du trafic aux endroits stratégiques de la jonction
- Des panneaux dynamiques de limitation de vitesse variable permettant de modifier les limitations en fonction des charges de trafic
- Des feux de signalisation
- Des candélabres destinés à l’éclairage de la chaussée
- 4 bornes SOS sur les bandes d’arrêt d’urgence
- Un système de détection de verglas sur le pont haubané
- Un système de gestion et d’alarme en cas d’événement majeur au niveau du système d’évacuation des eaux de chaussée
Du terrain au centre de commande
Afin de pouvoir accueillir tous ces équipements, divers aménagements sont nécessaires sur le terrain : cela va des tranchées creusées dans le sol aux portiques aériens érigés au-dessus des voies de circulation. Ces installations sont alimentées par des kilomètres de câbles dissimulés dans des tubes souterrains parallèles à la route et raccordés à des armoires électriques, elles-mêmes reliées à un local technique principal. Étant donné l’importance de l’alimentation électrique requise pour une infrastructure comme la JAG, deux circuits - normal et secouru - ont été mis en place afin d’assurer le fonctionnement en cas de coupures ou de pannes électriques.
Le centre de commande permet aux opérateurs de superviser tout le périmètre de la JAG. En temp réel, les informations émanant de chaque installation sont transmises vers ce véritable poste de pilotage. Lors d’un incident, les entités concernées sont averties directement, permettant ainsi une intervention rapide de la police, des équipes d’exploitation ou des secours.
Une autoroute intelligente
Outre les équipements visibles en surface, l’électromécanique comprend ainsi une multitude d’installations invisibles pour l’usager et néanmoins indispensables au bon fonctionnement de l’autoroute. Pour pouvoir adapter facilement les équipements dans le temps, divers paramètres tels que l’augmentation du trafic ou les progrès technologiques sur les nouveaux véhicules sont à prendre en compte. Car les systèmes d’adaptation intelligente de la vitesse des véhicules en fonction de la signalisation influent par exemple sur l’emplacement des panneaux. Des avancées qui feront forcément évoluer les équipements d’exploitation et de sécurité, avec pour objectif de rendre les routes toujours plus sûres.