Les autorités fédérales de la Confédération suisse Administration fédérale

Département de l'Environnement, des Transports, de l'Energie et de la Communication

Office fédéral des routes OFROU

Une première en Suisse romande : l’installation d’un système d’évacuation et de traitement des eaux de chaussée

 

La Jonction autoroutière du Grand-Saconnex sera équipée du premier système technique d’évacuation et de traitement des eaux de chaussée (SETEC) de Suisse romande. L’évacuation des eaux doit répondre à des exigences légales qui poussent toujours plus loin l’objectif d’une qualité des eaux irréprochable. En parallèle, les procédés de traitement des eaux ne cessent d’évoluer. Cet article expose une thématique prioritaire pour l’OFROU qui est celle de la gestion des eaux de chaussée.

  

Pourquoi traiter les eaux de chaussée ?

Le traitement des eaux usées n’était pas encore à l’ordre du jour lorsque la plupart des routes suisses ont été construites. Ce n’est que vers la fin du 20e siècle que l’on prend conscience que d’importantes quantités de polluants tels que l’abrasion des freins, des pneus et de la chaussée ou les hydrocarbures sont transportées par les eaux de ruissellement et se retrouvent dans les eaux superficielles ou souterraines. Selon la loi sur la protection des eaux en vigueur, les eaux polluées doivent être préalablement traitées tandis que les eaux non polluées peuvent être rejetées directement dans le milieu naturel.

 

L’évacuation des eaux au niveau légal

Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la protection des eaux en 1991, les exigences en matière d’évacuation des eaux sont devenues plus strictes. La directive applicable pour les routes nationales a été élaborée par l’OFROU lui-même, en collaboration avec l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et l’Office fédéral des transports. Datant de 2013, la directive OFROU vise à établir une pratique homogène et précise notamment les exigences liées à l’évacuation des eaux de chaussée en termes de rétention, de traitement et d’infiltration des eaux de chaussée. L’évaluation coût/utilité fait également partie des aspects thématisés.

 

 

Deux options d’évacuation des eaux de chaussée

En fonction des caractéristiques du site et des sols en place, on optera pour l’une ou l’autre des options d’évacuation des eaux de chaussée polluées suivantes :

 

  • L’infiltration par les bas-côtés de la route : Du point de vue de l’environnement, de l’aménagement du territoire et des coûts, une évacuation avec infiltration par les bas-côtés est la meilleure solution lorsque le tracé et les propriétés du sol le permettent. Cette méthode a pour objectif de retenir les particules polluantes dans les couches superficielles du sol des bas-côtés.

  

  • Le système d’évacuation et de traitement des eaux centralisé (SETEC) : Si la capacité d’absorption du sol ou si l’espace disponible est trop limité, l’OFROU opte pour l’aménagement d’un SETEC. Les eaux de chaussée y sont filtrées à travers plusieurs bassins avant de rejoindre les cours d’eau.

 

Les défis à maîtriser

L’aménagement d’un SETEC requiert de la place et c’est clairement le manque de disponibilité foncière qui fait qu’il n’y en a pas davantage actuellement. Ces installations se trouvent bien souvent en conflit avec d’autres intérêts, comme la protection des surfaces d’assolement, de la forêt, de la nature et du paysage. Que ce soit avec l’Office fédéral du développement territorial ou avec l’OFEV, il s’agit de dialoguer afin de trouver l’équilibre entre les différentes exigences environnementales et l’aménagement du territoire, tout en considérant la topographie du site. Un défi de taille qui implique de réfléchir à l’évacuation des eaux dès le tout début du processus de planification du projet routier.

 

 

   Télécharger l'article complet (pdf)