Infrastructure - 15.11.2023

La construction des bassins d’évacuation et de traitement des eaux de chaussée (SETEC) est l’occasion de présenter la technique de la précontrainte qui permet de couvrir pratiquement tous les critères de durabilité dans la construction : économie des matières premières utilisées et des émissions de CO2, augmentation de la longévité et réduction des coûts. Une technique qui mérite donc d’être mieux comprise et connue !

Une technique et un mode opératoire éprouvés

Pour faire court, la technique de la précontrainte, dont l’inventeur est l’ingénieur français Eugène Freyssinet, consiste à soumettre le béton à une compression préalable afin d’en augmenter la résistance. On parle alors de pré- ou de post-tension. Dans le cas du SETEC sur le projet du Grand-Saconnex, c’est cette dernière qui a été utilisée. Particularité du mode opératoire : des câbles sont enfilés dans des gaines laissées en attente dans le béton et mis sous tension à l’aide de vérins hydrauliques. Chaque câble, ou toron de 15.4mm de diamètre, peut supporter une charge pouvant aller jusqu’à 28 tonnes.

Des avantages indéniables

Grâce à l’ajout de la précontrainte, les potentielles fissures et déformations sont limitées, le béton est renforcé et la structure est stabilisée. En optant pour cette technique, le projet remplit plusieurs objectifs de durabilité car moins de béton est utilisé, les coûts sont réduits grâce à la diminution des matériaux utilisés et par conséquent les émissions de CO2 le sont aussi. Enfin, on vise la longévité car la précontrainte permet d’obtenir un béton pratiquement exempt de fissures et donc moins sujet à la corrosion. Une réalisation effectuée dans les règles de l’art ne requiert pas d’entretien dans le temps et peut espérer jusqu’à 100 ans de durée de vie.