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BAMO – DGT : Les yeux et les oreilles du maître d’ouvrage

Humain/Métier - 02.07.2021

 

 

Le pilotage d’un chantier aussi complexe que la JAG requiert du temps, des ressources et des compétences expertes. Une gestion de projet efficace ainsi qu’une coordination minutieuse avec les nombreuses parties prenantes sont indispensables pour la bonne exécution du projet. Assister le maître d’ouvrage et assurer la direction des travaux implique de mettre en œuvre les actions nécessaires pour atteindre les objectifs fixés en termes de qualité, de coût et de délais. Une bonne organisation est certes fondamentale mais c’est avant tout l’aspect humain et relationnel qui constitue l’une des clés de la réussite du projet.

 

 

CSD Ingénieurs SA porte une double casquette sur le chantier de la JAG. L’entreprise endosse à la fois le rôle de BAMO et de DGT, respectivement bureau d’assistance au maître de l’ouvrage et direction générale des travaux. La fonction est comparable à un chef d’orchestre qui guide tous les intervenants et mandataires du chantier afin de garantir une bonne exécution de l’œuvre. La gestion de projet pour le MO (maître d’ouvrage) comprend toutes les phases d’un projet de construction et d’infrastructure. En définitive, le BAMO ou la DGT agit comme un expert compétent dans plusieurs domaines afin de conseiller le MO dans sa prise de décision en toute connaissance de cause. Cette assistance ne libère cependant pas le MO de ses responsabilités ; c’est lui qui prend les décisions, signe les contrats et donne le rythme et la direction du chantier.

 

Une gestion fluide du chantier

 

Le BAMO accompagne le MO dès le début dans la définition des objectifs et de planification du projet, du suivi de réalisation à son achèvement, tout en assurant la conformité des études aux normes et règlementations en vigueur. Il met en place un environnement favorable à une gestion de projet optimale qui tient compte de la gestion des risques. Son cahier de charges comprend la planification au sens large, de même que l’élaboration des appels d’offres, le suivi des contrats, l’organisation des réunions de projets, la négociation et la coordination avec les différentes parties prenantes. La partie administrative et comptable fait partie intégrante de sa tâche avec la gestion de la documentation dont la budgétisation, le reporting d’investissement, le contrôle des coûts, l’établissement des factures, le débriefing et le rapport final. Son rôle est d’assurer le respect des coûts, de la qualité et des délais.

 

La DGT a aussi pour objectif de veiller à la qualité de construction, son coût, son financement et les délais jusqu’à réception finale mais spécifiquement lors de la phase d’exécution et de mise en service du chantier. Pour ce faire, la phase de finalisation des plans d’exécution est cruciale tout comme l’anticipation du démarrage des travaux afin de mettre le train sur les bons rails. Orientée terrain, la DGT anticipe les risques qui pourraient apparaître en cours de travaux afin de soumettre les mesures à prendre. Elle analyse les variantes d’exécution et d’optimisation possibles, toujours dans l’optique de limiter l’impact sur les usagers et les nuisances dues au chantier. Pour ce faire, l’aspect relationnel revêt toute son importance. Gérer les volets environnementaux et sécurité du chantier en collaboration avec les instances concernées en fait partie tout comme la tenue de nombreuses séances de chantier avec les mandataires, les entreprises mais aussi avec les riverains et les autorités.

 

 

Savoir-faire et savoir-être au service du chantier

 

La conduite d’équipes est aussi une des fonctions clés de la DGT. Impliquer les bonnes personnes au bon moment et définir clairement les rôles et responsabilités de chacun. Faire en sorte que toutes les équipes embarquées dans le projet sachent précisément ce qu’elles ont à faire.

 

Un dénominateur commun s’applique à tous ces objectifs, qu’ils soient organisationnels, techniques, économiques, environnementaux, administratifs. Il s’agit de la communication, compétence absolument incontournable dans l’accompagnement d’un projet. Une communication efficace est d’autant plus importante plus il y a d’acteurs et d’enjeux. Les modes d’interactions varient en fonction des étapes de chantier, des thématiques et des objectifs. A titre d’exemple, les réunions impliquant le BAMO et/ou la DGT occupent déjà hebdomadairement deux journées entières (séances techniques, planifications, gestion budgétaire mais aussi, partenaires sociaux, séances riverains, etc.). S’ajoutent les autres moyens de communication pour échanger des informations aussi bien du côté client que mandataires et entreprises, sans oublier les interactions quotidiennes sur le terrain. Le relationnel est donc au cœur du métier de BAMO et DGT.

 

Une des spécificités du projet de la JAG réside dans le fait qu’il y ait trois maîtres d’ouvrages principaux, à savoir l’OFROU, Genilac et Swissgrid ainsi que deux maîtres d’ouvrages complémentaires qui sont le canton de Genève et la commune du Grand-Saconnex. Qui dit entités différentes, dit modes de communication différents, il faut donc trouver la formule la plus adéquate pour interagir avec toutes ces parties prenantes. En tant qu’interface neutre entre les mandataires et l’entreprise, le BAMO et la DGT jouent un rôle clé de modérateur. Il doit faire preuve d’écoute et d’empathie afin de tenir compte des positions de chacun et savoir dénouer toutes les difficultés lorsqu’elles apparaissent. Rester au contact régulier de tous les intervenants est essentiel à la bonne marche du projet.

 

 

Réduire la complexité

 

Un projet de génie civil de cette envergure est complexe par nature, il faut donc tout faire pour le clarifier, idéalement le simplifier. L’anticipation est une des clés. Le fait d’être attentif et à l’écoute permet de déjouer les possibles complications. Collecter les leçons apprises en cours d’exécution et retirer les enseignements de son expérience doit être une priorité. Établir clairement les règles du jeu et la répartition des tâches aide à optimiser sa planification. Il faut également être sensible à l’impact de ses actions et faciliter le travail des acteurs du chantier. Cultiver subtilement le relationnel tout en tenant compte des attentes de chaque partie prenante est primordial. Enfin l’un des fondements de la réussite d’un projet réside dans la confiance et au travail d’équipe.

 

 

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